Hymne
Hymne
Loué soit le climat
d’accorder limite
un peu comme il veut
au temps qui se meut,car dans les prisons
ses quatre saisons
font meilleur régime
accueillant l’émeute.Question d’origine ?
Mais oui, l’oxygène ;
où donc est le sens
de l’omniprésence ?Comme Confucius
dans sa confusion,
on ne voit l’amour
murmurant : ‘toujours’.Êtres définis
nous trouvons chez lui
chaleur et promesse
l’avertissement.Climat permanent
par la prévalence
du rien dans sa toile :
millibars, pascals.D’où le baromètre ;
son air byronique
devrait être en titre
notre seule icône.Son exact mercure ;
mémoire vaincue,
(mortelle elle aussi).
Le climat est juste.Quand il rend public
ses effets tragiques
d’excuse il n’invente
que les océans.Accusé d’ennui,
langue insignifiante,
pas d’aide légale :
il reste local.Savant en l’histoire
il sait ses mystères
et les fins de tout,
comme son auteur.Qu’ai-je de commun
avec ces Romains
anciens ; les Césars ?
Le climat, ses bars.Caractéristique
du futur mutant
je partage ces
cumulus courants.Et louée l’entité :
pas d’inimitié
pour ces finitions
dans l’infinité.Si le seul aspect
de ce bel abstrait
est sa gratitude
pour la latitude,l’hymne rationnel,
chanson d’un atome
devant la matière,
doit enfin lui plaire.1995